Les jardins d'Hélène

Le baby-sitting de Rita et Machin – Jean-Philippe Arrou-Vignod et Olivier Tallec

30 Juin 2011, 15:02pm

Publié par Laure

baby-sitting-de-rita-et-machin.jpgAh on l’adore ce petit couple infernal Rita et Machin ! Les voici cette fois embauchés par tante Yolande pour faire du baby-sitting, rien de plus facile croient-ils ! Mais quand ils découvrent huit chatons en pleine forme, ce n’est plus tout à fait pareil. Et Machin a comme qui dirait une allergie aux poils de chats ! Ce n’est pas de tout repos d’occuper et de nourrir huit petites bestioles remuantes, mais Rita et Machin assurent, tante Yolande est très fière d’eux (et l’illustration montre juste que la maison est complètement dévastée, mais bon…).

Toujours aussi drôle, j’aime particulièrement la scène du piano et la double page sans texte où l’on observe toutes les bêtises des ptits minous dans les bras d’une Rita et les pattes d’un Machin un brin dépassés par tant de vitalité !

 

Clarabel en mode groupie, idem chez Fantasia

 

Une interview de l’auteur et de l’illustrateur de la série :

 

 
Jean-Philippe Arrou-Vignod + Olivier Tallec... par GallimardJeunesse

 

 

Gallimard jeunesse, mai 2011, prix : 5,90 €

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Crédit photo couverture : © Olivier Tallec et éd. Gallimard jeunesse

 

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(trente neuf) - On lit, on vit, etc.

25 Juin 2011, 17:38pm

Publié par Laure

dans la famille on lit :

 

(partout, n'importe où, avec n'importe qui)

 

 

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on lave en série :

 

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(c'est bien les gars ça : je lave la couette rapportée de l'internat par fiston, en m'étonnant qu'elle n'ait pas le format de celle que je lui ai donnée en début d'année : c'est une 200 x 200 et la nôtre est une 140 x 200. Ah, oui depuis les dernières vacances je comprenais pas pourquoi j'arrivais pas à la mettre à plat dans la housse, ça doit être celle d'un autre lit. Mouais. J'en fais quoi moi ? je n'ai pas les draps adéquats ! tu peux pas échanger avec ton voisin de chambre? ben non je le reverrai pas. grmmmllpff.)

 

(tant qu'à faire, les doudous aussi)

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(et pendant ce temps-là, on apprivoise le voisinage)

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(pas farouche le bestiau)

 

on sèche :

 

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on va à des concerts :

 

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(il n'y connaît rien en couettes mais il assure sur scène !)

 

et ils me font une surprise pour m'aider à souffler mes 39 bougies :

 

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(elle n'a pas l'air mais elle est grande et elle ira très bien dans la future cuisine)

 

Comme je ne connaissais pas ces photos, je leur demande où ils les ont prises. Réponse de Mosquito : "sur Internet !". 

 

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(merci à tous pour les textos, les cartes, les messages sur FB, les roses, les orchidées, les gourmandises, et je sais que ce n'est pas fini !)

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L’envol du dragon – Jeanne-A Debats

23 Juin 2011, 09:09am

Publié par Laure

envol-du-dragon.jpgValentin, neuf ans, est atteint d’un cancer en phase terminale et n’a plus que trois mois à vivre, le verdict est ainsi posé dès les premières pages. Pour supporter la douleur et ses derniers jours chez lui, entouré d’une infirmière et de son père reclus à l’étage au-dessus ; occupé à l’écriture d’un roman et qu’il n’ose donc pas déranger, il s’évade en se connectant à un jeu vidéo par le biais d’une puce implantée dans sa nuque. Il devient alors Val6, un jeune dragon qui apprend à voler, dans le jeu WorldOfDragons, sous l’égide de Mentor7, un vieux dragon expérimenté.

En si peu de pages (40 tout juste !), moi qui ne suis pourtant pas fan du tout de fantastique, je suis entrée dans cet univers qui se tient parfaitement, raconte une histoire, tout en ouvrant quelques pistes de réflexion sur le rapport au jeu vidéo, au temps passé à cette vie parallèle, virtuelle, qu’on dit coupée du réel. On suit l’évolution de Valentin dans le temps du jeu (les connexions sont datées de janvier 2027 à mars 2027), qui concorde avec l’évolution de la maladie faite par les médecins : 3 petits mois… La fin laisse une belle surprise sur la relation père-fils, malgré la tristesse certaine de l’échéance annoncée. Un très bref roman qui pique au cœur et qui fait mouche.

(et à prix tout mini, et qui séduira les petits lecteurs que les longs textes effraient)

 

 

Mini Syros Soon  (des histoires de futur), janvier 2011, 40 pages, prix : 2,95 €

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Crédit photo couverture : © Stéphanie Hans et éd. Syros

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Le Kididoc des Pourquoi – Sylvie Baussier, illustré par Didier Balicevic

19 Juin 2011, 15:18pm

Publié par Laure

 

kididoc-des-pourquoi.jpgD'un format plus grand que les Kididoc habituels, cet album mêle astucieusement le principe de la collection Kididoc (un documentaire pour les plus jeunes, pleinement illustré et agrémenté de volets à soulever, languettes à tirer, etc.) au livre des Pourquoi, grand classique aussi des petits de 3 à 6 ans, souvent intarissables en questions pièges pour les parents !

Une double page par thème, des réponses courtes et simples (et concrètes : pourquoi faut-il trier les déchets, pourquoi faut-il ranger sa chambre, pourquoi a-t-on de la fièvre, etc.) et surtout une multitude d'animations qui plaisent aux enfants: des petits volets à soulever, des pièces à faire glisser, des livrets insérés à déplier, des roues à tourner, … un régal pour un enfant et c'est bien ce qui fait le succès de cette collection.


Idéal à offrir ou pour chez soi, quand on a un enfant pas trop brusque dans ses manipulations, car autant dire qu'en bibliothèque publique, ces ouvrages ne durent guère, et que les parents ne manquent pas de nous signaler qu'il y a des morceaux arrachés, que telle languette est cassée, … [et qu'on n'est pas dans les familles pour voir la manipulation qui en est faite. Mais quand on voit l'utilisation sur place, on pleure.] Tant pis, on les achète quand même, il faut bien se dire que c'est fait pour servir sinon ça ne sert à rien !

 

(Et j'adore le quizz final : pourquoi faut-il aller à l'école ? 1) pour se bagarrer avec les copains 2) pour apprendre à faire des grimaces 3) pour apprendre à lire, écrire et compter / ou encore : pourquoi doit-on dormir ? 1)pour faire plaisir à ses parents 2)pour faire le plein d'énergie et bien grandir 3)pour éviter de faire ses devoirs / et plein d'autres encore !

 

Et le Kididoc des Comment est à paraître en novembre... (petit cadeau de Noël sympa à faire pour un neveu ou nièce!)

 

Nathan, novembre 2010, 44 pages, prix : 12,90 €

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Crédit photo couverture : © Didier Balicevic et éd. Nathan

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Pourquoi on écrit des romans … - Danièle Sallenave

17 Juin 2011, 10:44am

Publié par Laure

Dessins de Sandrine Martin

 

pourquoi-on-ecrit-des-romans.jpgAnne, 46 ans, est romancière. Elle est en train d’écrire quand ses neveu et nièce de 6 et 9 ans viennent la questionner sur son activité. Elle leur explique comment naissent ses personnages, comment elle les fait vivre dans sa tête avant de coucher son histoire sur le papier, etc. Par le biais d’un dialogue simple, l’auteur explique la différence entre vrai et vraisemblable dans le roman, le pacte de lecture passé par le lecteur qui accepte de se plonger dans la fiction en faisant comme si c’était vrai, et cite au passage quelques références étymologiques et historiques. Plus loin, le grand frère, adolescent de 15 ans, entre en scène et tente de démontrer que les livres ne servent strictement à rien à l’heure d’Internet. Anne tentera de lui expliquer combien les nouvelles technologies asservissent (alors même qu’elles sont censées faire gagner du temps) et que la force évocatrice d’un roman auprès d’un lecteur annihile toutes les images existantes.

 

Petit ouvrage sympathique qui me laisse néanmoins sur ma faim et que je trouve un peu trop «simple», certes il s’agit d’une collection philo pour les enfants, mais on aimerait parfois aller juste un peu plus loin…

Certains arguments me paraissent un peu faibles, notamment dès que le débat devient un peu complexe, l’auteur coupe court en assenant un « plus ou moins », qui revient à plusieurs reprises dans l’ouvrage. (Les croyants croient à ce qu’il y a dans la Bible, oui, « plus ou moins », un écrivain « c’est un menteur. Mais un menteur qui a le droit de mentir. Qu’on paie pour ça… enfin, plus ou moins. »)

D’autres me semblent peu convaincants ou inutiles : l’auteur s’insurge contre le féminin « écrivaine » et défend le seul emploi du mot écrivain (car ce n’est pas un adjectif comme « vilain – vilaine ») et ce n’est pas un métier, on ne le féminise pas comme avocat-avocate. Ce n’est pas un métier parce qu’on n’en vit pas (certes, très très peu en vivent) mais j’ai surtout l’impression que l’auteur trouve le mot « écrivaine » très moche et moins prestigieux que son masculin ? De même tous les écrivains ont des chats parce qu’un chat dort beaucoup et l’écrivain mûrit ses personnages dans son sommeil, mmm oui…. « Un écrivain a l’air très paresseux, et pourtant il travaille énormément. Il travaille à son livre dans sa tête, même quand il a l’air de faire autre chose ». C’est vrai, tous les auteurs le disent, mais de là à avoir forcément le chat paresseux qui va avec … Plus loin, lorsque son neveu adolescent lui demande une seule bonne raison de lire un livre, elle lui répond : « je vais plutôt te donner un livre : La route. (…) Si ça t’ennuie, tu arrêteras, et on essaiera avec un autre. Il y a quelque part un livre qui est fait pour toi ». Pas sûre que l’argument suffise à tirer le jeune homme de son ordi !

Ce petit livre ouvre donc plusieurs pistes intéressantes qui ne demandent qu’à être explorées davantage, mais le jeune lecteur trouvera-t-il un adulte prêt à poursuivre le dialogue avec lui ? C’est une bonne intention pour faire se rencontrer jeunes enfants et écrivains !

La mise en page du texte facilite sa lecture : les passages importants sont imprimés dans une autre couleur, facile donc d’en repérer l’essentiel, et les illustrations apportent un petit plus ludique à l’aération du discours. Tout est (bien) fait pour ne pas effrayer et rebuter le jeune lecteur.

 

Une collection à explorer sur d’autres thèmes également.

(dès 10-11 ans)

 

Lu aussi par Cathulu, Malice, ...

 

Gallimard jeunesse /Giboulées, coll. Chouette penser !, août 2010, 79 pages, prix : 10,50 €

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Crédit photo couverture : © Sandrine Martin et éd. Gallimard jeunesse / Giboulées

 

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Où je sens que vous n'avez pas fini de le voir...

15 Juin 2011, 21:03pm

Publié par Laure

 

 

Le ptit chat aussi il veut jouer à la DS !

 

 

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dans un autre genre :

 

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Les voyages de Théodore (Le Mont des Brumes t.1) – Susan Schade et Jon Buller

13 Juin 2011, 15:59pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'américain par Sidonie Van den Dries

 

voyages-de-theodore.jpgPrésentation éditeur (je vous la livre telle quelle, elle résume parfaitement le roman tout en laissant plein de surprises !) :

« Théodore Chipmunk, un jeune écureuil amateur de légendes anciennes, vit heureux dans la Forêt sauvage. Il est convaincu qu'il y a bien longtemps les êtres humains régnaient sur Terre et que les animaux ne parlaient pas ! Un jour, emporté par une inondation, Théodore échoue dans la Cité des Ruines, une grande ville d'où les humains ont disparu depuis la catastrophe qu'ils ont provoquée. Là, vivent d'étranges animaux qui parlent, ainsi qu'une mystérieuse Dragonne servie par des esclaves et protégée par des rats-visons. A peine arrivé, Théodore échappe de justesse à l'un d'eux et se réfugie dans la librairie de Ferdinand, un porc-épic. Bien que fasciné par cet endroit, Théodore aimerait bien rentrer chez lui. L'occasion se présente lorsqu'il fait la connaissance d'Olive, l'ourse intrépide. Cette dernière travaille à la construction d'une machine volante, " un vélocicoptère ", afin de rejoindre les siens au Mont des Brumes... Un récit d'aventures optimiste, avec des animaux farfelus et attachants. Une fable écologique qui pose de vraies questions sur la société, l'importance des livres, la transmission du savoir... »

 

Nous voici en présence d'un vrai beau livre, couverture rigide, beau format, beau papier, jaquette à l'ancienne qui n'est pas sans rappeler les Jules Verne aux éditions de Hetzel (tiens, d'ailleurs, les voyages extraordinaires?), pour un vrai roman d'aventures captivant !

L'originalité du roman tient sans doute à sa forme d'abord : il alterne pages de BD toutes de noir et bleu dessinées et récit romanesque à la présentation aérée et illustrée de quelques vignettes. L'enchaînement de l'un à l'autre se fait naturellement, on ne s'en rend pas compte, absorbé par les aventures du petit écureuil Théodore et de ses comparses, Ferdinand le porc-épic, Olive l'ourse volante et Brun le lézard, gros coup de cœur pour ce lézard aux yeux globuleux, trouillard mais efficace quand il faut l'être ! Fable écologique aussi car les hommes n'existent plus, ils ont saccagé la planète et n'ont pas survécu (sauf un drôle de savant congelé!), mystère, légendes, labyrinthes, un récit accessible dès 8 ans qui ouvre une part belle à l'imaginaire, dans la tradition la plus pure du roman d'aventures classique.

 

 

Deux autres tomes sont à suivre : L'île de Faravole est sorti en septembre 2010, et le troisième tome reste à paraître.

Les deux auteurs sont mari et femme dans la vie, et travaillent ensemble, elle à l'écriture, lui à l'illustration.

 

Lauréat du Prix Tam-Tam 2011 catégorie Romans J'aime Lire (8 ans et +)

(Les autres sélectionnés étaient : 

 

  • Amour, impératif et pistolet, d'Hubert Ben Kemoun, chez Thierry Magnier, collection «Petite Poche», 48 pages, 5 € 
  • L’histoire de Clara, de Vincent Cuvellier, illustrations de Charles Dutertre, éditions Gallimard-Giboulées, 66 pages, 13,50 € 
  • La formule du succès, de Linda Urban, traduit de l’américain par Cyrielle Ayakatsikas, éditions École des loisirs, collection «Neuf», 250 pages, 11,50 €)

 

Lire les premières pages : ici 

 

(merci à Marianne pour la suggestion et le prêt!)

 

Bayard jeunesse, octobre 2009, 248 pages, prix : 14,50 €

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Crédit photo couverture : © Jon Buller et éd. Bayard jeunesse

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L'équilibriste

12 Juin 2011, 17:45pm

Publié par Laure

Billet spécial pour toi Mosquito, qui es loin ce week-end, et qui attends des nouvelles de la petite terreur :

 

 

P120611_15.52-01-.JPGoh oh, un truc sympa pour grimper...

 

P120611_15.51-01-.JPGeuh, c'est plus difficile que ce que je croyais !

 

P120611_16.00-02-.JPGj'essaye par là ?

 

P120611_16.00.JPGau secours, je veux descendre ! quelqu'un vient me chercher ?

 

je vais essayer autre chose :

 

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là je suis trop fort, allez, je vais jusqu'en haut !

 

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non non, surtout, ne pas regarder en bas !

 

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j'ai gagné ! je suis tout en haut !

 

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(si quelqu'un peut m'aider à redescendre maintenant ?)

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Un silence brûlant – Kate Jennings

11 Juin 2011, 10:05am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Australie) par Sabine Porte

 

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Bref roman aux chapitres très courts et au style sec et percutant qui revient sur le parcours d’un couple qui ne semblait pas fait pour s’assortir. Rex est fermier, Irene s’occupe de leurs deux enfants, Boy et Girlie. L’irritation d’Irene dans cette vie qui l’étouffe finit par jaillir et c’est ailleurs qu’elle va séduire. Le roman se resserre sur l’atmosphère étouffante au sein du couple, et l’abnégation de Rex à accepter cela, dans le silence et le mépris grandissant de son épouse. Etrange roman qui condense en si peu de mots l’ensemble d’une vie et la chute d’un couple, sur fond de décor australien. Troublant, mais pas suffisamment marquant non plus, trop aride sans doute, malgré un premier chapitre incisif et prometteur :

 

« Tu es aimé de tous. Brave homme. Honnête. Mais déçu. Qui ne le serait pas ? Cette femme. Ces enfants. Ta femme. Tu l’aimes et tu la chéris. Tu aimes la regarder par la fenêtre à son insu traverser uen rue ou un pâturage, comme un étranger qui ne saurait rien d’elle. Tu admires ses cheveux souples, son sourire languide, ses jambes musclées, son allure assurée. Si c’était ta femme, tu serais empli d’orgueil.

   C’est ta femme. Elle te méprise. Elle n’est que froideur, regards impassibles, apartés sarcastiques. Constamment. Elle t’émascule de l’infaillible lame de son mépris. (…)     

   Toutes les raisons d’être déçu, donc, quoique cela suppose des attentes, et que des attentes, tu n’en as jamais vraiment eu. »

 

Le récit reprend à la troisième personne plus loin, pour reprendre ce « tu » à la toute fin seulement mais du côté d’Irene cette fois. Une économie de style qui laisse malheureusement le lecteur trop en retrait.

 

Ed. des Deux Terres, février 2005, 181 pages, prix : 18,50 €

Existe en poche (Folio, 6,80 €)

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Crédit photo couverture : © Photonica / et éd. des Deux Terres

 

 

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Le viandier de Polpette, tome 1 : L’Ail des ours – Olivier Milhaud – Julien Neel

10 Juin 2011, 15:19pm

Publié par Laure

Scénario : Olivier Milhaud

Dessins : Julien Neel

 

viandier-de-polpette.jpgUn autocollant vous alerte sur la couverture : "par l’auteur de Lou !" C’est donc bien le dernier ouvrage de Julien Neel, même s’il n’a pas grand-chose à voir avec Lou ! J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette lecture, une fois n’est pas coutume, à cause du dessin. Je n’aime pas beaucoup les traits des personnages, ce cuisinier Polpette au visage trop large, carré, aux traits à peine esquissés et peu expressifs. De même pour les autres personnages, le comte Fausto a des traits trop féminins, et les bouches sont rarement dessinées, à peine marquées, seuls les hauts des visages prennent toute la place. Je n’avais jamais prêté attention à cela chez Neel auparavant, là ça m’a frappée d’emblée et je suis restée réticente au dessin.

 

Quant au scénario, il semble prendre deux pistes différentes, l’une pour moi plus intéressante que l’autre. Polpette est le cuisinier de l’auberge au « coq vert », et ses recettes sont données tout au long de l’ouvrage. Du solide, roboratif qui tient au corps. C’est bien, je n’ai rien contre, mais on finit par se demander si on est dans un concours de cuisine façon M6 un soir de semaine. Et puis Polpette n’a pas la place d’honneur annoncée, celle prise par le jeune Comte Fausto de Scaramanda me semble plus importante, avec bonheur d’ailleurs car l’intrigue semble plus riche que le Larousse de comment cuisiner les herbes de la forêt.

Fausto est un épicurien, élevé par son précepteur Biryani, qui l’entoure encore à l’âge adulte et s’efface devant ses caprices et sa paresse. Mais voilà que le père de Fausto s’annonce, en compagnie de trois cousins, alors que cela fait quinze ans qu’ils ne se sont pas vus. Que peut bien annoncer cette visite ? Cousins intrigants en quête d’héritage prématuré, forêt formant comme un huis-clos mystérieux, entre deux époques aussi, sans date mais où se mêlent carrosses et chevaux et premières automobiles, modernité aussi de la sensuelle Alméria qui n’a pas froid aux yeux, les personnages secondaires sont intéressants, mais c’est bien la relation père-fils qui me semble au cœur de l’ouvrage. Je ne sais quelle place prendra le cuisinier Polpette dans le tome suivant, mais j’avoue que ce premier volume qui ne le met en avant qu’en apparence, par le biais d’un titre daté, et des premières planches ne me séduit que modérément.

 

 

Gallimard, mai 2011, 136 pages, prix : 18 €

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Crédit photo couverture : © Julien Neel et Gallimard jeunesse.

(Et c’est bien en voyant le © Gallimard jeunesse et loi de 49 que j’ai réalisé que c’était bien une publication jeunesse. Je n’en suis pas convaincue à la première lecture.)

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