Les jardins d'Hélène

polars - thrillers

Carmen Ricci : le mystère révélé - Johanna Dijkstra et Pierrick Guillaume

1 Janvier 2024, 16:18pm

Publié par Laure

 

Premier thriller à quatre mains du duo à la ville comme à la plume : Johanna Djikstra, photographe et créatrice de mode, et Pierrick Guillaume, commandant à la PJ de Paris, et nul doute que leur parcours professionnel légitime le contenu de leur premier roman.

Aux pieds de Montmartre, une jeune femme est retrouvée morte. Carmen Ricci, commandant de police dans la vie et promeneuse tel un chat sur les toits de Paris à ses heures, ne croit pas à une mort naturelle énoncée au premier abord. 

Son enquête va la mener à Venise et faire ressurgir cas similaires antérieurs.

Le roman montre un bon dynamisme naturel et un personnage féminin fort : on la suit avec plaisir dans ses déambulations aux détails riches de mode haute couture et dans les canaux vénitiens où elle affirme son caractère bien trempé face aux hommes.

Mais c’est alors que naît une romance dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là (j’ai signé mon pacte tacite de lectrice pour un thriller, pas pour une histoire d’amour à l’eau de rose), si ce n’est qu’elle va déterminer en effet toute la seconde moitié du roman et il suffit d’une phrase page 202 pour que dès lors le lecteur comprenne le nom du tueur et ait toujours une longueur d’avance sur le texte. Quel dommage ! 

La lecture alors (qu’on imagine bien adaptée en série télé, aux scènes très visuelles), si elle reste agréable (et il reste 150 pages !), permet surtout d’arriver à la conclusion attendue, sans omettre un dernier twist un peu facile qui trouvera sans doute sa suite dans un nouvel épisode.

C’est donc un premier roman policier entraînant, avec quelques maladresses de débutant, mais qui à mon sens colle parfaitement avec le label Mazarine des éditions Fayard, qui publie notamment Aurélie Valognes, Zoé Brisby, Baptiste Beaulieu (avant qu’il ne passe à l’Iconoclaste) et JP Delaney pour le thriller. Une lecture détente, aux contours glamour et sensuels dans une intrigue policière au vocabulaire réaliste “police judiciaire”.

 

(Livre reçu en service de presse)


 

éd. Mazarine (Fayard), octobre 2023, 356 pages, prix : 20 €, ISBN : 978-2-863-74887-9

 

 

Crédit photo couverture : © Ségolène Girard et éd. Fayard.

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Tante Alice enquête : le bonheur est dans le crime - Ali Rebeihi

26 Juillet 2023, 11:03am

Publié par Laure

Le cosy crime ou cosy mystery, vous connaissez ? C’est ce roman à énigme au charme désuet, sans violence exacerbée, dans un bourg où tout le monde se connaît, où l’on abuse de thé et de pâtisseries, toutes références à Miss Marple ou Hercule Poirot bienvenues.

 Ali Rebeihi, vous connaissez ? Journaliste et producteur à Radio France, il anime l’émission « Grand bien vous fasse » sur France Inter, traitant de questions sociétales et de psychologie.

Tante Alice enquête est son premier roman, le bonheur est dans le crime sa première enquête, et pour moi, ma première lecture de cosy crime.

Alice, 58 ans, ancienne spécialiste de droit en affaires criminelles, anime un club lecture dans son village de Seine et Marne, qui se tient régulièrement dans le salon de thé anglo-marocain d’Haroun (si l’eau ne vous vient pas à la bouche au cours de votre lecture, je ne comprends pas, ce n’est pas permis de telles tentations !). On y côtoie les fidèles figures de la commune, on y discute romans, et on y jase vite à l’extérieur.

Tante Alice vit avec son neveu orphelin, Arthur, psychologue clinicien, qui reçoit sa patientèle dans une dépendance de sa maison, et l’on fait la connaissance d’Inès également, femme de ménage employée par plusieurs personnes du village, qui semble bien remontée contre un certain Paul Faye.

Alors forcément, quand le célèbre auteur des Cinq vérités celtiques (rien que pour ce titre et ses allusions ironiques ou menant à la réflexion sur le développement personnel à toutes les sauces, j’adore !) est assassiné, Inès est vite soupçonnée.

Certes le meurtre arrive un peu tard (à la moitié du roman), certes l’enquête est vite et facilement bouclée, mais on ne boude pas son plaisir, tant les références culturelles sont nombreuses (mais pas indispensables pour suivre), dans le respect de la liberté de pensée du lecteur sur toutes ces questions de psychologie (de comptoir ou pas).

Humour, enquête façon le mystère de la chambre jaune, secrets, gourmandises sucrées, tout y est pour une lecture de vacances légère et divertissante. On en redemande 😉 (et la fin annonce bien le début d’une série !)

 

Éditions du Masque, juin 2023, 267 pages, prix : 18 €, ISBN : 978-2-7024-5102-1

 

 

Crédit photo couverture : ©Bureau Jany et éd. du Masque

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A qui la faute - Ragnar Jónasson

12 Mars 2023, 16:58pm

Publié par Laure

Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün

 

J'avais découvert Ragnar Jónasson avec Dix âmes, pas plus, que j'avais bien aimé, j'ai donc tout naturellement eu envie de poursuivre avec son dernier titre paru en tout début d'année.
Hélas, je n'ai pas retrouvé le même enthousiasme hormis pour la description du climat, de la nature dans ce froid, ce blizzard hostile qui met en danger les personnages et participe pleinement de l'intrigue.
Quatre amis se retrouvent pour un week-end de chasse à la perdrix des neiges, mais une tempête d'une rare violence qu'ils n'avaient pas suffisamment anticipée va contrarier leurs plans. Ils sont contraints de se réfugier dans un cabanon prévu pour les randonneurs, mais dans lequel un homme mutique les accueille avec un fusil. Le lecteur est bien sûr intrigué mais hélas, le roman va se trainer sur trois cents pages sans qu'il se passe rien avec ce mystérieux personnage, on finit pas se demander ce que l'auteur a voulu faire. Coupés du monde, les quatre amis vont tenter de trouver des solutions mais les rancœurs passées remontent à la surface, le drame est palpable sans que l'on comprenne bien pourquoi. Les révélations s'accumulent dans les trente dernières pages mais il est bien trop tard pour convaincre le lecteur.

L'atmosphère d'un roman ne suffit pas à faire un bon livre quand l'histoire ou le fil narratif n'est pas à la hauteur. Dommage.


 

 

 

 

La Martinière, janvier 2023, 336 pages, prix : 21,50 €, ISBN : 979-10-401-1063-7


 

Crédit photo couverture : éditions La Martinière

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Le fracas et le silence – Cory Anderson

7 Novembre 2022, 12:48pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire-Marie Clévy

 

Jack Dahl a dix-sept, et un soir en rentrant du lycée, il trouve sa mère morte à la maison. Son père est en prison pour vol lié à la drogue, il ne lui reste que son petit frère Matty, huit ans, pas un sou, et pas question de confier le petit garçon à l’assistance publique.

C’est donc le début d’une longue galère dans l’hiver froid de l’Idaho, une survie inimaginable au prix de tous les dangers. Une âme bienveillante fera tout pour les aider, elle s’appelle Ava, a dix-sept ans comme Jack, et un parcours de vie tout aussi singulier étroitement lié à son père.

J’ai le souvenir que ce livre a paru simultanément sous deux éditions et couvertures différentes, l’une chez PKJ (en jeunesse donc, disons à partir de 14/15 ans quand même), l’autre en littérature générale chez Fleuve éditions. La sortie poche est annoncée chez Pocket pour février 2023.

Une parution en ados fait sens compte tenu de l’âge des héros, mais fonctionne tout aussi bien en adultes car le thriller vous tient. Je ne suis pourtant pas une adepte du feel-good, mais là j’avoue que tant de noirceur, de violence, de drames qui s’ajoutent les uns aux autres ont failli me faire jeter l’éponge. L’autrice se réclame de l’influence de La route de Cormac McCarthy, et on pourrait aujourd’hui faire un lien avec le brillant Arpenter la nuit, de Leila Mottley.

C’est efficace, bien construit, avec une fin audacieuse. Pas mal à vrai dire, mais il faut avoir le cœur bien accroché (et ne pas trop s’arrêter sur la crédibilité, comme souvent dans les thrillers où lecteur humain lambda, on serait morts dix fois en ayant subi à peine le dixième du quart des mésaventures du héros) 😂

 

Ce roman a obtenu le Prix Libr’à nous 2022 en catégorie roman ado (prix de libraires francophones)

 

 

Pocket jeunesse (PKJ), octobre 2021, 396 pages, prix : 18,90 €, ISBN : 978-2-266-30956-1

Ou Fleuve éditions, octobre 2021, 400 pages, prix : 18,90€, ISBN : 978-2-265-15544-2

 

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Dix âmes, pas plus – Ragnar Jónasson

24 Février 2022, 20:47pm

Publié par Laure

Traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salaün

 

Una, lasse de sa vie solitaire à Reykjavík et mal dans sa peau, postule une place d’enseignante à l’autre bout du pays : à Skálar, petit village à la pointe nord-est de l’Islande, froid, isolé, avec pour particularité de ne compter que dix habitants. « Dix âmes, pas plus ». Il n’y a que deux fillettes à qui elle fera la classe, et elle logera chez l’une d’elle. D’emblée, l’atmosphère est étrange, Una entend des voix, les habitants sont peu enclins à lui faire une place. On lui fait vite comprendre que la maison qu’elle occupe est hantée et qu’il est malvenu de remuer les secrets de famille. Est-ce le vin dans lequel elle cherche du réconfort ou des phénomènes surnaturels qui la font voir cette fillette habillée de blanc l’effrayer en pleine nuit ? Car ce fantôme serait celui d’une petite fille décédée des décennies auparavant. Des liens se font entre passé et présent – rapidement une mort brutale vient changer les plans, et qui est cette femme qui raconte un meurtre qu’elle paye en prison ? Una essaye d’enquêter mais partout les portes se ferment, les voisins sont de plus en plus hostiles et le doute s’insinue jusqu’à un dénouement inattendu.

Ça fonctionne, le lecteur est tenu par l’envie de comprendre, l’atmosphère étouffante de cet huis clos participe grandement à la réussite du roman. Je découvre avec plaisir cet auteur islandais que je ne connaissais pas et que je compte bien suivre désormais.

 

 

 

 

 

 

Ed. de la Martinière, janvier 2022, 354 pages, prix : 21 €, ISBN : 978-2- 7324-9407-4

 

Crédit photo couverture : © éd. De la Martinière

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Retrouve-moi – Lisa Gardner

19 Janvier 2021, 13:51pm

Publié par Laure

Curieuse expérience de lecture que ce polar, que j’ai franchement eu envie d’abandonner, tant je le trouvais fade et ennuyeux. Mauvais signe pour un roman policier !

Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà lu du Lisa Gardner [ah bah si en fait, ce blog a plus de mémoire que moi, et je n'étais déjà pas emballée en 2011], je ne connaissais pas l’enquêtrice D.D. Warren, ni son acolyte extérieure aux services de police, Flora Dane, elle-même victime dans un précédent volume.

Le roman commence sur une scène antérieure de tuerie générale assez dure, dont l’une des survivantes témoigne un an après en aidant des victimes de ce genre au sein d’une asso.

Puis c’est une famille entière qui est décimée, à l’exception de la fille ainée, Roxy, qui était sortie promener les deux vieux chiens aveugles. Miraculeusement épargnée, ou coupable ? La police est à sa recherche. 

Je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible dans la façon dont l’enquête est menée, ni ressenti d’empathie pour quelque personnage que ce soit. Le dénouement fonctionne mais le seul intérêt que j’ai trouvé à ce roman, c’est tout ce qui touche au quotidien des familles d’accueil, à leurs motivations et au dysfonctionnement étatique grave qui en découle ici. Le sujet de la violence faite aux enfants est un sujet sensible et délicat.

Une lecture mitigée qui ne me donne pas spécialement envie de poursuivre avec cette autrice.

 

 

Albin Michel, janvier 2021, 468 pages, prix : 22,90 €, ISBN : 978-2-226-44197-3

 

 

Crédit photo couverture : © Nilufer Barin / Trevillion Images / éd. Albin Michel

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Derniers mètres jusqu’au cimetière – Antti Tuomainen

4 Janvier 2021, 15:32pm

Publié par Laure

Traduit du finnois par Alexandre André

 

Jaakko, 37 ans, est chef d’entreprise ; il cultive et vend à prix d’or un champignon rare issu des forêts de pins aux Japonais qui en sont friands. Il découvre lors d’une visite médicale que quelqu’un l’empoisonne à petit feu, et que ses jours sont à présent comptés. Persuadé que sa femme est la coupable, d’autant qu’il la surprend le jour même en fâcheuse posture déshabillée avec le chauffeur de la boite. Il va mettre son énergie restante à faire surgir la vérité. Mais c’est aussi le moment que choisit une entreprise concurrente qui a flairé le bon filon pour lui mettre des bâtons dans les roues, lesquels sont surtout patibulaires et bien armés.

Un roman policier finlandais plein d’humour noir et caustique, ça ne se refuse pas. Il y a bien quelques morts et une pauvre victime qui essaie d’enquêter elle-même, c’est un roman plutôt joyeux parsemé de scènes burlesques qui s’offre au lecteur.

Vraiment original dans le ton, j’ai passé un bon moment !

 

 

Fleuve éditions, février 2019, 312 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-265-11794-5

Existe en poche chez 10-18 à 7,80 €

 

Crédit photo couverture : © Studio Allez/ Plainpicture et Getty Images / et Fleuve éd.

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La deuxième femme - Louise Mey

25 Août 2020, 12:43pm

Publié par Laure

Sandrine a une petite trentaine d’années et aucune confiance en elle, rabaissée toute son enfance par un père sexiste et humiliant. Lorsqu’elle apprend la disparition d’une femme à la télé, mère d’un petit garçon, elle est touchée par le mari éploré, dont elle se rapproche en participant à la marche blanche organisée. Elle devient ainsi… « la deuxième femme ».

Le roman s’ouvre sur la réapparition de la première femme, présumée morte, retrouvée en Italie mais parlant français, ayant toutefois tout oublié de sa vie d’avant. La position de Sandrine devient donc fragile.

Quel roman, tout aussi excellent qu’horrible !

L’autrice réussit avec un talent impressionnant à décrire l’emprise d’un conjoint violent sur sa compagne vulnérable, et met le lecteur dans une position extrêmement désagréable, témoin impuissant de la manipulation que refuse d’abord de voir la deuxième femme.

Roman essentiel sur les violences conjugales, sa noirceur et sa dureté sont terribles, mais nécessaires sur ce sujet qu’il ne faut cesser de médiatiser. Si l’écriture hachée, saccadée, envahie de virgules, m’a d’abord dérangée, j’ai compris qu’elle participait du flot de pensées de Sandrine. On avance parfois en apnée, espérant que l’issue sera salutaire pour les victimes. Éprouvant ET excellent.

 

 

Éditions du Masque, janvier 2020, 332 pages, prix : 20 €, ISBN : 978-2-7024-4946-2

 

 

Crédit photo couverture : © Louise Cand © Maksim Minmiphoto / Arcangel images / éd. du Masque

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Taches rousses – Morgane Montoriol

7 Avril 2020, 12:35pm

Publié par Laure

Taches rousses est un premier roman qui frappe fort en s’ouvrant sur des chapitres très crus mais voyons où ils nous mènent… D’un côté, Wes, un peintre torturé qui signe des tableaux d’une rare violence où les femmes sont mutilées, de l’autre, Beck, jeune comédienne qui vit aux crochets d’un senior qu’elle semble détester, et qui n’a de cesse de cacher ses taches de rousseur qui lui sont insupportables. Le sexe est partout mais il est malsain, en tous les cas ne véhicule rien de positif. En trame de fond la violence paternelle subie dans l’enfance de Beck, et la disparition de sa petite sœur Leah à l’âge de quatorze ans. Quand des meurtres en série mutilant des femmes surviennent dans le quartier de Los Angeles où vit Beck, quel lien faire entre Wes et le passé de la jeune femme ?

 

D’ordinaire, je suis incapable de dire « c’est bien écrit, ou c’est mal écrit » Pour moi, l’écriture coule toute seule et se fait invisible au profit de l’histoire, ou un style particulier émerge qui contribue à la beauté de l’œuvre, mais là, l’écriture accroche, me dérange. Ça manque de fluidité. Pour la première fois il me vient à l’esprit « c’est mal écrit ». L’usage abusif et inapproprié des virgules rendent les phrases incorrectes. Les descriptions nombreuses alourdissent inutilement le texte.

 

Quant au scénario, de même je suis d’ordinaire incapable de dénouer l’intrigue avant d’avoir fini de la lire, là elle est évidente, et se confirme au fil du texte. Point de surprise donc. Et cette noirceur, cette violence extrême, même si j’en entends la raison romanesque, je peine à l’accepter dans cette lecture. Est-ce le but, de montrer qu’un premier roman féminin peut aussi rivaliser dans le registre de la surenchère dans la violence ? Juste pour démontrer que la violence entraine la violence ? Ce qui n’est pas nouveau et un peu rapide ?

 

Bref, j’espérais autre chose de ce thriller.

 

 

Albin Michel, février 2020, 365 pages, prix : 21,90 €, ISBN : 978-2-226-44682-4

 

 

 

Crédit photo couverture : © Jovana Rikalo / Stocksy.com / et éd. Albin Michel

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Le manteau de neige – Nicolas Leclerc

24 Mars 2020, 10:15am

Publié par Laure

Katia, 16 ans, est haptophobe du plus loin qu’elle s’en souvienne, c’est-à-dire qu’elle ne peut supporter aucun contact physique, ce qui complique bien évidemment ses relations sociales et familiales, particulièrement avec sa mère, avec qui elle est en conflit permanent.

 

La situation s’aggrave après les funérailles de son grand-père, qui a succombé à une mort violente, poignardé par sa femme qui était pourtant dans un état catatonique depuis trente ans. Katia est en proie à deux fantômes qui la conduisent à des actes violents envers ses camarades et envers elle-même, elle est comme possédée. Humiliée, elle quitte son établissement scolaire. Ses parents sont partagés sur l’aide à lui apporter, dès lors qu’on a affaire au paranormal, passion et raison se déchainent.

 

Je suis dès lors sortie de ma zone de confort, le spiritisme et le paranormal n’étant pas du tout dans mes habitudes de lecture ni même dans mes centres d’intérêt. La violence qui en ressort peut déranger, surtout dans la première moitié du roman. Mais les points de vue abordés et le respect de chaque approche font que ça fonctionne, on est hameçonné jusqu’au bout de ce thriller qui joue avec l’horreur jusqu’à la fin. Sans doute parlera-t-il davantage aux habitués des romans fantastiques et aux fans de Stephen King, néanmoins il faut reconnaitre que l’intrigue tient en haleine, même si on peut regretter une surenchère dans la violence et les atrocités commises ainsi que dans le dénouement choisi, surprenant mais en forme de pirouette facile ?

 

Le manteau de neige est un premier roman parfaitement maitrisé.  

 

 

Seuil, février 2020, 349 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-02-142690-8

 

 

 

Crédit photo couverture : © éd. du Seuil

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