Les jardins d'Hélène

Le reste de leur vie – Jean-Paul Didierlaurent

12 Juin 2016, 14:13pm

Publié par Laure

Le reste de leur vie - Jean-Paul DidierlaurentManelle est aide à domicile auprès de personnes âgées, lesquelles peuvent être sympathiques ou acariâtres, avec parfois de drôles de lubies. De son côté, Ambroise, fâché avec son père, célèbre médecin lauréat du Nobel, est thanatopracteur. Il délivre les derniers soins aux défunts avant les funérailles. Il aime son métier et l'exerce avec talent et dévouement.

 

Solitaires tous les deux, Manelle et Ambroise vont être amenés à se rencontrer par le hasard des dernières volontés de Samuel...

 

Le deuxième roman de Jean-Paul Didierlaurent, après Le liseur du 6h27, est un roman doudou, ou « feel-good », qui réussit le pari de mêler tendresse et sourires sur le thème douloureux de la maladie et de la fin de vie. D'emblée les personnages sont attachants, touchants dans leurs forces et leurs faiblesses.

 

L'intrigue aborde aussi avec pudeur le thème du suicide assisté. J'ai passé un excellent moment avec ce roman, qui rappelle ceux de Pierre Béguin, vous ne connaîtrez ni le jour ni l'heure (éd. Philippe Rey, 2013) et surtout d'Edouard Moradpour, Nous parlions d'amour de peur de nous parler d'autre chose (Michalon, 2015).

 

Il aurait pu être un coup de cœur si la fin avait été différente. Le twist choisi, totalement improbable offre un dénouement trop beau, trop guimauve, une fin qui réjouira les lecteurs au petit cœur tout mou qui veulent une belle histoire d'amour et des romans qui font du bien, mais qui pour ma part, m'a déçue.

Le reste de leur vie plaira, de toute évidence, aux lecteurs qui par exemple aiment les romans d'Agnès Ledig, car c'est à ses romans que m'ont fait penser les cinquante dernières pages.

 

 

 

Au diable Vauvert, mai 2016, 288 pages, prix : 17 €

Étoiles :

Crédit photo couverture : © Gettyimages et éd. Au diable Vauvert

 

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Les gens heureux n'ont pas d'histoire - Eloïse Lièvre

7 Juin 2016, 17:54pm

Publié par Laure

Les gens heureux n'ont pas d'histoireLe procédé choisi pour ce roman est original : l'auteur a écrit chaque jour, du 2 décembre 2013 au 10 janvier 2014, à la veille de ses 40 ans, un texte à partir d'une photo d'elle (reproduite en tête de chapitre), de zéro à trente-neuf ans. Un chapitre par photo, une photo par année de vie, et par jour d'écriture. Voilà qui apporte de la singularité à l'histoire d'une vie somme toute banale.

 

J'ai beaucoup aimé les passages relatifs aux réflexions sur la maternité, le désir de grossesse ou non, les relations amoureuses, j'ai trouvé certains autres abords de ses textes ennuyeux. L'auteur joue également sur le temps : malgré un procédé clairement défini, chaque photo entraîne un récit ou une pensée non chronologique. Pour une même photo de son enfance, le texte grappille de-ci de-là dans le temps, et c'est ce qui rend la reconstruction de sa vie intéressante.

 

Séduisant, mais malgré tout très personnel, ce roman plaira surtout à ceux qui aiment l'analyse de l'intime.

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

JC Lattès, avril 2016, 200 pages, prix : 18 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. JC Lattès

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Une famille normale - Garance Meillon

7 Juin 2016, 15:07pm

Publié par Laure

Une famille normale - Garance MeillonUne famille normale tout ce qu’il y a de plus standard en France : papa, maman, deux enfants, le choix du roi, même si ici c’est une fille qui est l’aînée. Maman Cassiopée, Papa Damien, Lucie (16 ans) et Benjamin (13 ans).

 

J’ai aimé le ton enjoué et caustique du début (les personnages prennent la parole à tour de rôle et n’y vont pas par quatre chemins pour évoquer la réalité de leur vie), mais ce n’est qu’un appât qui s’affadit très vite. Dès lors, il reste une famille « normale » dans son mal-être quotidien : l’usure du couple, les névroses de madame, qui est tout particulièrement chamboulée par le décès de sa mère, et les relations parents-ados qui se délitent. Tout n’est finalement que solitude ensemble, jusqu’à ce que les faux-semblants explosent.

 

Réflexion sur le couple, sur la transmission, sur les non-dits familiaux avec lesquels on grandit, l’idée est banale mais aurait pu être plaisante si le ton sarcastique avait été maintenu plus longtemps. A défaut, on sombre vite dans l’ennui et une certaine vacuité. Si les gens heureux n’ont pas d’histoire, cette famille normale aussi bancale soit-elle n’en a guère plus.

 

Un premier roman qui s’inscrit dans mon parcours des 68 premières fois de Charlotte.

 

68 premières fois 2016

 

 

Fayard, janvier 2016, 237 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Hokus Pokus et éd. Fayard.

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Mai 2016 en couvertures ...

1 Juin 2016, 08:39am

Publié par Laure

En mai, j'ai lu :

 

Le retour d'Antoinette - Olivia ViewegBoule à zéro tome 5 - Ernst et ZidrouNotre château - Emmanuel Régniez

 

Ce que j'ai fait de pire - Ursula Hegi  Vivez mieux et plus longtemps - Michel CymesLe caillou - Sigolène Vinson

 

Maestra - LS Hilton Les carnets de Cerise tome 4 - Chamblain / Neyret Le monde sensible - Nathalie Gendrot

 

Jupe et pantalon - Julie Moulin Mourir et puis sauter sur son cheval - David Bosc S'enfuir - Martyn Bedford

 

(et aucun franc coup de coeur côté romans)

 

 

En mai, j'ai vu :

 

L'homme irrationnel - Woody Allen Le fils de Saul

 

 

 

En mai, j'ai écouté :

 

Mona - Emily Loizeau Mammifères - Miossec

 

(mais découverts tout juste ces deux derniers jours, ils reviendront sans aucun doute en juin !)

 

 

 

 

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