Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # mai 2014)

31 Mai 2014, 12:49pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # mai 2014)

Revoici revenu le rendez-vous mensuel des produits cosmétiques terminés au cours des 30 derniers jours : 9 produits dans le panier ! (oui il y a un petit malin qui se cache)

 

1 seul gel douche cette fois-ci, Un petit marseillais au lait, acheté en lot de 2, choisi pour le côté neutre et familial, mais qui ne m'enchante pas plus que cela côté parfum. Je rachèterai sans doute, mais dans une autre fragrance ! (déjà qu'il en reste à finir ^^) Et notez la liste interminable des composants alors que le fabricant met en couleur et en MAJUSCULES le "sans paraben". Oui mais avec plein d'autres cochonneries à la place, comme nous l'expliquait un reportage sur France 5 il y a quelques semaines.... Peu d'alternative à moins de se tourner vers le bio et les gels douches à 7 euros minimum le flacon. En même temps c'est un produit qu'on rince et qui reste peu sur notre peau normalement ?

 

 

Une fois n'est pas coutume, 1 savon : eh oui, c'est lui le disparu de la photo, ou plutôt sa miette restante : je vous mets son frère entier restant : savon Carrefour dans la gamme Les Cosmétiques Design Paris, nectar of nature : Savon de Marseille adoucissant lait et parfum raisin. Une alternative sympa au gel douche, facile et économique, sauf si on a un savon ultra-enrichi qui fond comme neige au soleil (mais qui du coup est aussi plus agréable à utiliser, plus crémeux) Et vu que je ne le retrouvais jamais à la même place, je soupçonne d'autres utilisateurs de ma salle de bain d'en avoir profité aussi.

Comme dit dans le reportage France 5 aussi, un vrai savon de Marseille répond à des normes précises et ne contient pas plus de 4 ingrédients (une bonne dizaine pour celui-ci qui n'a de Marseille que le nom sans aucune des qualités), bon peu importe, il m'a bien plu ! (donc je rachèterai sans doute, à tester dans d'autres parfums ? même si celui-ci me plait bien !)

 

J'ajoute un gommage des pieds dans la gamme "Beauté des Pieds" de chez Yves Rocher, à la lavande bio. Acheté initialement pour ma fille, j'ai contribué à terminer ce produit qui trainait dans la douche depuis un bail. A vrai dire, je ne vois pas trop l'intérêt d'un gommage spécial pieds, sauf à faire sa routine pédicure dans une bassine à l'ancienne, sinon, un gommage corps fait aussi bien l'affaire non ? Pas mal mais pas révolutionnaire, je ne rachèterai pas.

 

 

Un après-shampooing terminé, vu le calcaire sur le tube, il était là depuis longtemps aussi : le soin démêlant nutrition protection couleur de la gamme Brilliant brunettes de John Frieda. Acheté lors d'une promo en hyper (sinon il tourne autour de 10 euros), il est bien précisé qu'il n'apporte pas de colorant au cheveu. Je l'aime bien, mais le trouve un peu léger sur le résultat douceur des cheveux. Pas sûre de racheter

 

 

 Passons aux déo : un format voyage 20 ml (offert en parapharmacie) de Rogé Cavaillès : le déo soin dermato sans sels d'aluminium, au micro-talc. Idéal en week-end, ne prend pas de place dans la trousse de toilette. Un peu limite côté efficacité (pas facile avec les sans sels d'alu) et pas terrible côté parfum : je ne rachèterai pas.

Et un déo bille à trois francs six sous (autour d'un euros cinquante je crois !) de chez Auchan : le déo minéral relaxant 0% alcool, paraben, aluminium. 0 % oui mais. Assez efficace certes mais j'ai détesté l'odeur dès le départ, un faux frais de déo de ch... J'ai mis looonntemps à le finir. Je ne rachèterai pas, en tous les cas pas dans ce parfum "relaxant".

 

Un classique démaquillant pour les yeux, le démaquillant douceur yeux sensibles d'Yves Rocher, à l'eau de bleuet. Je ne m'attarde pas, je le rachète régulièrement, il revient régulièrement dans cette rubrique, et j'en ai en stock dans mon placard.

 

 

Passons aux soins avec un masque visage (que je n'utilise pas assez souvent, à tort !) vraiment top : le masque Hydraphase intense de la Roche-Posay. Il se dit "réhydratant apaisant, bain thermal pour peaux sensibles, à l'acide hyaluronique fragmenté", 15 euros environ le tube de 50 ml en parapharmacie. Une texture gel-crème très fraiche qui hydrate et apaise vraiment. J'enlève l'excédent avec un grand coton mouillé, ou mieux, une petite serviette mouillée à l'eau chaude et bien essorée : c'est simple et efficace. Je rachèterai !

 

 

Et pour finir un soin minceur déjà aperçu ici, le lifting-pro de la gamme Perfect slim de L'Oréal. Autour de 20 € mais acheté 5 € dans un magasin de déstockage. L'Oréal a sorti d'autres produits minceur mais j'ai encore vu celui-ci en magasin il y a peu (certains sites l'annoncent comme n'étant plus commercialisé). Comme déjà dit précédemment, celui-ci vaut surtout pour le rouleau de massage, qu'il suffit de conserver et de réutiliser avec un autre soin. Je crois que nous étions nombreuses à avoir compris le truc, et le tuyau des 5 euros chez Stockomani ;-) Ce gel assèche d'ailleurs pas mal la peau si on l'utilise tous les jours (ce qui est normalement le but), et ne se révèle pas spécialement efficace. Donc voilà, j'ai fini le stock, je garde la bestiole vide pour les messages, mais je ne rachèterai pas !

 

Rendez-vous le mois prochain :-)

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Premier appel du paradis - Mitch Albom

31 Mai 2014, 09:35am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Emmanuel Pailler

 

Sully Harding sort de prison, à l’issue d’une condamnation pour un accident d’aviation pour lequel il a été jugé à tort responsable, veuf, il retrouve son petit garçon dans son village natal, Coldwater, près du lac Michigan. Ce même jour, plusieurs habitants reçoivent d’étranges appels téléphoniques : des proches décédés se manifestent par téléphone, avec des messages laconiques et rassurants. Tout va bien dans l’au-delà.

La fièvre s’empare aussitôt du village : miracle ou arnaque ? Quand Sully réalise que son fils espère des appels de sa mère, il décide de prouver que tout cela n’est qu’une vaste supercherie.

 

Ce qui est bien narré dans ce livre, c’est l’attrait voyeuriste et la manipulation des médias qui ont besoin de faire du chiffre avec du sensationnel, au mépris du respect de chacun. Comment une petite ville anonyme peut devenir par le montage médiatique une destination touristique prisée et comment cette petite ville devra s’adapter alors qu’elle n’a pas les infrastructures nécessaires. La réalité humaine se dévoile, dans ce qu’elle a de plus bas.

Ce qui est exaspérant dans ce livre, c’est l’intrigue délayée à n’en plus finir, il ne se passe pas grand-chose une fois le mystère posé et son dénouement, sinon un bavardage saccadé et bien longuet. Pour maintenir le suspens, l’auteur fait alterner sans cesse les dialogues des différents personnages, les interrompant pour mieux nous retenir, mais à force, le lecteur s’emmêle les pinceaux et ne sait plus très bien qui est qui.

Quant au besoin de croyance et à l’enveloppe légèrement mystique, chacun y prendra ce qu’il voudra. Au mieux on pourra trouver ce roman gentillet mais il aurait gagné à être plus ramassé, car il n’est pas dénué pour autant de quelques personnages intéressants.

 

 

Ed. Kero, mars 2014, 394 pages, prix : 20 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Atelier Didier Thimonier et éd. Kero

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Chouette divorce ! - Isabelle Minière

31 Mai 2014, 08:56am

Publié par Laure

Léo a des parents blagueurs et boute-en-train, aussi quand sa mère lui annonce qu’elle divorce, il croit à une mauvaise blague qu’il ne trouve pas très drôle. D’autant qu’il gagne le gros lot : son père va aller vivre avec Caroline, maman d’un petit Hugo, et sa mère va s’installer avec Pierre, papa de Léa. Deux maisons, deux beaux-parents, deux nouvelles familles avec qui il va falloir composer, ça fait beaucoup d’un coup. Et si ces parents pouvaient arrêter d’employer l’adjectif « sympa » à tout bout de champ ! « Tu verras, elle est très sympa ! » Léo n’en peut plus de tous ces changements très sympas. Il finit par se confier à son copain Quentin, qui le rassure tant bien que mal : il vaut mieux des parents divorcés que des parents gravement malades ou morts !

 

Un petit roman pour les 8-12 ans qui dédramatise le divorce, certes de manière un peu idéale, mais qui montre qu’avec patience et respect, les choses peuvent bien se passer. Non personne ne l’obligera à aimer les nouveaux membres de la famille recomposée, mais il doit au moins les respecter. Et qui sait si un nouvel attachement ne naîtra pas ?

Le roman met aussi l’accent sur l’importance d’une chambre à soi pour l’enfant, un endroit où il peut se retirer loin du tumulte, se sentir chez lui, s’isoler s’il le souhaite. Une histoire très « sympa » qui n’oublie pas de mêler l’humour à des réflexions latentes plus profondes.

 

Rouergue, coll. Dacodac, janvier 2014, 74 pages, prix : 7 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Arnaud Boutin et ed. du Rouergue

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Si tu passes la rivière – Geneviève Damas

17 Mai 2014, 14:14pm

Publié par Laure

« moi qui avant n’avais que du vent dans la tête et des cochons comme amis » (p.98)

 

Quel petit bijou que ce livre ! L’histoire nous est racontée par un jeune garçon, François, dont on ignore l’âge au départ – on saura plus tard qu’il a 17 ans, et l’on remarque qu’il est un peu le simplet du village et le laissé-pour-compte de la famille.

Très jeune, son père lui a dit : « Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière […], tu ne mettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l’autre côté, gare à toi, si tu vas de l’autre côté. »

Bien sûr, cet autre côté intrigue et inquiète le garçon. Qu’y a-t-il sur l’autre bord, et pourquoi sa sœur Maryse, la seule qui semblait l’aimer, n’est-elle jamais revenue depuis qu’elle a bravé cet interdit ?

François vit dans son monde intérieur, à défaut d’amour venant des siens, c’est à la truie Hyménée qu’il confie sa souffrance et ses secrets.

 

Roman vraiment touchant et sensible, tout en fausse simplicité, qui fait une belle part à la lecture (en tant que « savoir lire ») comme outil de liberté, car François est analphabète, mais c’est patiemment qu’il va apprendre à lire, avec le curé du village (aux mœurs par ailleurs pas très catholiques !) et qu’il va pouvoir ainsi, seul et contre tous, percer le mystère de son enfance, le secret familial et la disparition mystérieuse de sa mère.

 

C’est un roman lumineux malgré le côté sombre et rustre du père, un cheminement intérieur et d’ouverture que fait le jeune garçon par le biais des mots, que le lecteur suit avec émotion et plaisir. Un très beau premier roman passé hélas inaperçu.

 

(J’ai eu une frayeur à un moment, mon exemplaire s’étant révélé défectueux et passant de la page 112 à 97 à nouveau, j’ai cru à un mauvais montage des cahiers, et un manque de l’un d’entre eux, mais par chance, je n’ai eu qu’une quinzaine de pages en doublon avant de retrouver, ouf, la fin !)

 

 

Éditions Luce Wilquin, août 2011, 114 pages, prix : 13 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Dimitri Delcourt et éd. Luce Wilquin

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7 Shakespeares, volumes 1 à 6 - Harold Sakuishi

16 Mai 2014, 13:26pm

Publié par Laure

7 Shakespeares, volumes 1 à 6 - Harold Sakuishi

Traduit du japonais par Thibaud Desbief

 

L’histoire commence par un long prologue : à Londres, en 1600, la pièce de Shakespeare, Hamlet, rencontre un succès populaire. Même la reine y goûte avec plaisir. Mais le théâtre est alors considéré comme un art vulgaire et entraîne des émeutes :

« Comte Cecil, nous ne pouvons plus hésiter par peur de froisser la reine. Le théâtre est un spectacle abject. Mettez les tous en prison et faisons-leur goûter au châtiment qui les attend en enfer. Comédiens, régisseurs, imprésarios, poètes, … Ne me dites pas que vous rechignez à tuer un écrivain… »

Au même moment dans une taverne, un homme dit être en possession du manuscrit non édité de la pièce et affirme que celui qui prétend être Shakespeare est un imposteur…

Au chapitre suivant, l’histoire revient en arrière, en 1587 à Liverpool dans le quartier de Chinatown. La jeune Li a un don particulier, celui de voir ce qui va se dérouler, ce qui cause bien des ennuis à sa famille et la met elle-même en danger. (Je n’en dis pas plus !). Le récit prend une tournure de roman d’aventure légèrement surnaturel que j’ai trouvé vraiment prenant, mystérieux et intriguant. Shakespeare réapparaît à la toute fin, pour entretenir plus encore le mystère et donner envie vraiment, de lire la suite.

Des personnages aux traits fins, très expressifs, une histoire envoutante, un très bon 1er tome !

 

Kazé éditions / coll.  seinen, avril 2012, 264 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé.

 

 

Vol. 2

« the lost years ». Pendant sept années, à partir de 1585, on perd toute trace de Shakespeare. Nul ne sait vraiment ce qu’il a fait… Dans sa biographie, on les appelle « the lost years ». Pendant ce temps-là, en 1587, Lance Carter (qui deviendra Shakespeare, donc) et son ami Wallace ont recueilli Li. Elle se sent apaisée chez eux, même si elle ne comprend pas leur langue. Elle passe beaucoup de temps avec Mill, leur camarade, qui lui apprend l’anglais. Elle a des capacités étonnantes. Toujours aussi intrigante et mystérieuse, Wallace est persuadé que Li peut avoir une influence dramatique sur leur avenir. Pourtant, elle va les aider dans l’arnaque dont ils sont victimes auprès de leur patron, elle va écrire des textes poétiques qui inspireront Lance… « Cette fille cache en elle les traces d’un passé incroyable… et j’ai l’impression qu’elle est capable de conjurer un avenir tout aussi incroyable » dit Wallace.

Une impression de douceur ressort de ce volume essentiellement consacré à la jeune Li, au mystère qui l’entoure, et à la fascination qu’elle provoque auprès de ceux qui la fréquentent. Et son rôle dans l’écriture du futur Shakespeare ne semble pas anodin…

On n’attend qu’une chose : la suite de cette histoire toujours aussi captivante !

 

Kazé éditions / coll.  seinen, juin 2012, 215  pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé.

 

 

Vol. 3

« La douzième nuit »

Le tome démarre doucement sur le passé de Li, pour prendre plus d’ampleur et d’intrigue avec le duel théâtral de « la douzième nuit ». Lance prend un pari avec un auteur concurrent dont l’enjeu est l’amour d’une jeune femme, la belle Anette. Le perdant devra renoncer à Anette mais surtout, renoncer à écrire des pièces. Lance bien conscient de la qualité des textes de Li, est complexé par son manque d’éducation et se lance dans la lecture effrénée de toutes sortes d’ouvrages pour se cultiver.

Le tome 3 fait la part belle à l’importance du théâtre amateur dans la ville, et à ce qu’il régit implicitement : « La guilde des marchands de vin et celle des marchands d’aliments sont les deux corporations qui investissent le plus dans le théâtre… Elles sont rivales. Leurs pièces sont évaluées selon la puissance des applaudissements du public. Elles mettent en jeu le pain distribué par l’Eglise…. Parfois même elles jouent de l’argent. Elles se livrent un combat acharné. Nos pièces, celles de guilde des marchands de sel, n’ont jamais été plus applaudies que les leurs. C’est de la folie de les défier, Lance ! »

Alors, « laquelle de nos pièces sera la plus raffinée, et la plus brillante ? Laquelle sera vulgaire et décriée ? »

La compétition théâtrale a lieu, on est dans Shakespeare, vous vous doutez bien du gagnant, et pourtant, tout n’est pas si simple, notamment dans le sort d’Anette et le devenir de Lance, Wallace, Li et Mills.  « Épouser un être qui ne vous fait pas vibrer revient à mener une vie remplie de vide ».

Et si l’avenir de Lance et de ses amis était à Londres ? Et qu’en est-il de ce bracelet offert par Lance à Wallace gravé de noms qui ne sont pas les leurs ? Tous porteraient donc des faux noms ? (Pourquoi le futur Shakespeare s’appelle-t-il Lance Carter ?)

Intrigues, théâtre, rivalités, poésie, amours, secrets, humour et détente : nul doute, cette série est toujours aussi bonne, et je vais me plonger avec plaisir dans le tome 4 !

 

 

Kazé éditions : coll Seinen, septembre 2012, 266 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé.

 

 

Vol. 4

 

Toujours aussi réussi ce tome 4 ! On se replonge cette fois réellement dans l’enfance de Shakespeare, l’ambition de son père à obtenir des armoiries, un rang social qui s’achète, avec son lot de magouilles. L’amitié de William avec John Combe, l’amour naissant entre Cathy Hamlet et John, le drame qui s’ensuit, sur fond de querelles religieuses, les protestants pourchassant alors les prêtres catholiques pour les torturer dans la fameuse tour de Londres… un tome très historique mais suffisamment scénarisé pour que ce soit toujours passionnant et agréable à suivre. Un volume qui s’arrête sur une histoire inachevée, qui ne peut qu’inciter à filer vers le 5ème !

 

Kazé éditions : coll Seinen, janvier 2013, 270 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé

 

 

Vol. 5

 

Un tourbillon d’épreuves cruelles et injustes pour le jeune Shakespeare dans ce tome 5, c’est toujours aussi prenant !

Le jeune Shakespeare assiste aux messes secrètes de John Cottam, un jeune prêtre de Stratford, dont le frère a été arrêté et enfermé à la Tour de Londres pour ces mêmes raisons : la religion catholique est jugée dissidente, elle est donc combattue.

John Cottam est arrêté et emporté par une voiture aux armoiries représentants 3 grands brochets : celles du protestant Sir Thomas Lucy. Le même jour, il y avait dans la foule une jeune protestante : Anne Hathaway. John Cottam sera torturé et exécuté le 30 mai 1582.

Anne, enceinte d’un homme qui ne veut pas d’elle, monte un traquenard à l’encontre de Shakespeare : « mais le plus désagréable, c’était son rire moqueur, ce rire bestial qu’elle avait libéré tournait dans la tête de William Shakespeare… et s’accompagnait d’un grand regret » (p. 89-90). Le jeune homme est pris au piège d’une sombre manipulation, qui ne s’arrête pas là, il sera également victime d’un autre piège avec son ami John Combe… Sans trop en dire, les épreuves sont rudes dans ce tome, et tiennent le lecteur en haleine. Les dessins des scènes de sexualité, sensuels et vénéneux, traduisent bien les pensées secrètes des personnages (ou plus exactement leur réel dessein !) et apportent un nouveau cachet à l’histoire.

Une qualité d’ensemble qui ne faiblit pas, bien au contraire avec ce tome.

 

Kazé éditions : coll Seinen, mai 2013, ~200 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé

 

 

Vol. 6

Emprisonnés dans les geôles de Sir Thomas Lucy pour un vol de cerfs qu’ils n’ont pas commis, Will et John ne peuvent s’expliquer comme ils le souhaiteraient. Au contraire, humiliés et rabaissés, c’est l’épisode qui va les convaincre de changer de vie. Bienvenue désormais à Lance et Wallace. La boucle est ainsi bouclée et l’on revient aux premiers tomes avec les personnages de Mill et Li. On comprend à présent pourquoi les personnages ont changé de nom et qui ils sont réellement.

Le tome insiste sur les questions de rang social et les persécutions des Catholiques, amenant ainsi le conflit entre Elizabeth et Marie Stuart, et la guerre entre l’Espagne et l’Angleterre.

Il vaut mieux lire les tomes dans la foulée afin de ne pas être trop perdu dans les personnages, la construction des 6 tomes se jouant des époques et des noms et étant assez riches de faits.  Ces 6 tomes forment un premier cycle, qu’on espère bientôt suivi d’un second cycle de 6 volumes, mais la série semble en pause au Japon pour le moment, il va donc falloir patienter. Dommage car on aimerait à présent pouvoir revenir davantage au théâtre qui nous occupait au tout début de la série, et qui nous laisse sur notre faim.

 

Kazé éditions : coll Seinen, nov 2013, 260  pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédits photos couvertures : © Harold Sakuishi et éd. Kazé

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Splat et la sortie de classe - Rob Scotton

15 Mai 2014, 07:36am

Publié par Laure

Un nouveau Splat en grand format ! (par Rob Scotton lui-même, les petits formats étant des créations sous licence faites par d'autres auteurs)

 

Avec un sujet d'actualité : la sortie scolaire de fin d'année, et qui colle pile à l'actualité des maternelles que j'accueille régulièrement : la visite au zoo !

Splat est tout excité par ce grand jour : il va enfin pouvoir voir les manchots dont il rêve tant. Mais Harry Souris est déçu : il ne peut pas l'accompagner car les éléphants ont peur des souris ! Vite Harry Souris trouve une ruse, qui sera bien sûr la cause d'une catastrophe au zoo !

Chacun des chats de l'école y va de son animal préféré : le singe, la girafe, l'éléphant, mais pour Splat point de salut : seuls les manchots l'intéressent.

A lire pour les dessins toujours aussi craquants et la folie de l'histoire qui ravira les enfants.

 

 

(car parfois je trouve que l'adaptation française pêche un peu : « après tout c'est la grande nuit des manchots ! » c'est moi où je suis la seule à ne pas bien voir pourquoi ça se termine ainsi côté texte ?

« en raison d'un éléphant ayant cassé le bassin des manchots, ces derniers ne sortiront pas aujourd'hui » : hum, un peu lourd tout ça non ? On pourrait enlever le « en raison de » Je pinaille je sais, mais la fantaisie et les dessins bien travaillés sont là, dommage que le texte surprenne un peu.

 

Nathan, mai 2014, prix : 13,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Rob Scotton et éd. Nathan

 

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Mamette, tome 6 : les papillons - Nob

12 Mai 2014, 13:25pm

Publié par Laure

Un nouvel album de Mamette, le 6ème, toujours aussi tendre et espiègle, peut-être un peu plus grave aussi : Mamette semble connaître les prémices d'Alzheimer, à moins que ce ne soit que quelques petites pertes de mémoire sans conséquence. Il n'empêche, son fils n'ose plus trop la laisser seule et l'héberge quelque temps.

 

Mamette se met aussi aux nouvelles technologies avec sa petite fille qui lui a offert un ordinateur portable pour rester toujours en contact : mais les réseaux sociaux et les photos numériques, ce n'est pas simple pour une vieille dame !

 

On fait aussi plus ample connaissance avec la mère de sa belle-fille, et on salive à l'échange de leurs recettes traditionnelles !

 

Un album familial toujours aussi séduisant, mais Mamette vieillit, ne nous l'enlevez pas tout de suite, cher auteur, c'est qu'on l'aime, nous !

 

Glénat, mars 2014, 48 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Nob et éd. Glénat.

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Le liseur du 6h27 - Jean-Paul Didierlaurent

11 Mai 2014, 18:00pm

Publié par Laure

Je vais sans doute en décevoir beaucoup, mais à force de lire partout que ce roman est le bonbon du printemps, le feel good book qui vous remet du baume au cœur, j'ai cédé à l'appel de la douceur, et j'en suis fort marrie.

 

Le liseur du 6h27 est un ouvrier ordinaire qui a le malheur de s'appeler Guylain Vignolles, vous imaginez les mauvaises blagues dont il a été victime : Vilain Guignol est l’anagramme phonétique de son nom. Il travaille dans une entreprise de pilon, où il dompte et nettoie chaque jour la Zerstor 500, une grosse broyeuse qui déchiquette tous les livres invendus et autres retours qu'il coûterait trop cher de stocker. Un chefaillon pénible, un collègue qui récite des alexandrins à longueur de journée, un ami qui a perdu ses jambes dans la vilaine Zerstor, et un Guylain qui n'a que deux plaisirs dans la vie : raconter sa journée à Rouget de Lisle, son poisson rouge, et lire à voix haute aux voyageurs franciliens des pages isolées sauvées de la broyeuse dans le RER de 6h27 le matin. Jusqu'au jour où une clé USB trouvée là viendra bouleverser son quotidien...

 

Il y a de bonnes trouvailles dans ce roman, telles la personnification de la machine dans sa description (on croirait la bête humaine), la quête peu ordinaire de Giuseppe, mais je n'ai pas accroché du tout à la jolie bluette un peu niaise du conte de fée de supermarché (oui ça se passe dans un centre commercial, ne cherchez pas de jeu de mot) ... On pense inévitablement à la mercière de La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, Julie écrit et manie le verbe tout comme Jocelyne avait de la culture, sauf que je n'ai pas été séduite comme je l'avais été par Delacourt.

Et la fin laissera imaginer au lecteur toutes les belles romances du monde, s'il le souhaite.

 

Dommage aussi qu'en si peu de pages le correcteur ait laissé passer quelques coquilles. J'aurai au moins eu l’occasion de vérifier que « à la recherche de quelque chose auquel s’agripper » de la page 149 est correct (j'aurais mis « à quoi » mais quelque chose est neutre, auquel est donc correct). De même « il réserva ses embrassades aux deux sœurs Delacôte qui pâmèrent de reconnaissance » surprend (p. 150), (je pensais se pâmer toujours pronominal mais on trouve quelques rares formes vieillies et attestées du verbe transitif), tout comme l'on se demande si c'est un effet de style ou s'il manque un article à « avant que grelotte clochette » de la page 193. Même page : "j'ai pensé en mon fort intérieur" : sans t, on n'est pas à Fort Alamo ! "Le jeune homme s'endormît" page 57 ne devrait pas prendre d'accent circonflexe puisqu'il s'agit d'un passé simple et non d'un subjectif imparfait, et deux autres fautes d'accord pour lesquelles je n'ai pas noté les pages au fil de ma lecture et que je retrouve pas là tout de suite. Je sais que je suis pénible avec ça, mais 217 pages, 16 euros, ...

 

Au diable vauvert, mai 2014, 217 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Olivier Fontvieille/offparis.fr et éd. Au diable Vauvert

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Son carnet rouge - Tatiana de Rosnay

11 Mai 2014, 16:49pm

Publié par Laure

Ce nouveau titre de Tatiana de Rosnay est un recueil de onze nouvelles dont 8 ont paru antérieurement aux éditions Plon en 1995 dans un recueil intitulé Mariés, pères de famille, mais ont été remaniées pour cette nouvelle édition (rafraîchies probablement, on y parle euros et Ipad en 2014). Toutes ont pour point commun l'adultère, au sein de couples tout ce qu'il y a de plus ordinaires, qui n'auraient pas imaginé en arriver là. Toutes sont précédées d'une citation d'un grand auteur classique et pour certaines, leurs personnages portent les prénoms des héroïnes de ces auteurs.

 

Souvent drôles ou sarcastiques, c'est un moment léger de lecture, vraiment plaisant, une récréation piquante où les faux-semblants côtoient les fins sans appel. Des histoires adultérines vieilles comme le monde qui ne prennent pas une ride parce qu'elles seront toujours recommencées tant que les couples existeront, et qu'on les savoure ici dans une lecture frivole assumée.

 

Editions Héloïse d'Ormesson, avril 2014, 190 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © plainpicture/Mato/Scata Stefano et éd. Héloïse d'Ormesson

 

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Coup de talon - Sylvie Deshors

1 Mai 2014, 06:35am

Publié par Laure

Laure et Lucie sont sœurs, 13 mois les séparent, l’une est blonde et grande, l’autre est brune et plus petite. Toutes deux adorent la natation et la plongée. Dans le métro, Laure se fait agresser. On lui vole son sac, mais surtout, elle est victime d’attouchements. Son seul tort ? Être une fille, en jupe, belle et blonde ! Durablement traumatisée, Laure refuse pourtant d’en parler à ses parents et fait promettre à sa sœur Lucie de ne pas la trahir. Difficile pour Lucie de ne pas rompre sa promesse alors qu’elle voit sa sœur sombrer de jour en jour, s’enlaidir, avoir peur de tout, ne plus avoir goût à rien, et s’enfoncer au collège.

 

C’est lentement, par l’amitié, le respect, la patience et l’écoute, le jeu aussi, que Laure réussira à parler.

 

Je savais l’éditeur Talents hauts engagé dans la lutte contre le sexisme et la discrimination, je ne connaissais pas encore cette collection « Ego », destinée aux adolescents (dès 11-12 ans il me semble, le texte est court, écrit gros et aéré), qui dénonce elle aussi les violences liées au sexisme. Toute la réussite de cet ouvrage est dans la finesse de l’analyse de la situation par l’auteur, le cheminement de la victime, la description de sa chute intérieure (de victime à coupable jusqu’au coup de talon, qui en plongée, permet de remonter à la surface).

La position de la sœur n’est pas simple, et ce lien d’amour fraternel est très bien analysé aussi, alors que le bon sens voudrait que les parents soient vite mis au courant. C’était risqué de laisser l’héroïne s’en sortir seule, mais le pari est réussi et l’on aimerait juste accompagner Laure et Lucie un peu plus loin, car en tant que lecteur adulte on ne peut laisser de côté l’hypothèse que les parents soient enfin mis dans la confidence et le débat poursuivi.

 

Un chouette texte qui peut aussi être un point de départ pour débattre justement de la place des filles dans la société, et de la violence quotidienne qui leur est faite si elles ont le malheur dans certains endroits de « porter une jupe ».

 

Une belle découverte offerte par So, merci à toi !

 

Talents hauts, coll. Ego, octobre 2013, 94 pages, prix : 7 €

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Crédit photo couverture : © Polka Dot / IT Stock / Thinkstock et éd. talents hauts

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