Les jardins d'Hélène

On me l'a enlevée – Benoît Springer (dessins) / Séverine Lambour (scénario)

7 Juillet 2013, 13:46pm

Publié par Laure

On me l'a enlevée

   Dans un petit village de Loire-Atlantique, un bébé de 6 mois est enlevé dans sa poussette, lors d'une fête foraine, le temps que sa mère tourne le dos pour acheter une barbe à papa. L'alerte enlèvement est aussitôt lancée pour que soit retrouvée au plus vite cette petite Lola.

   Au bar du coin, « la petite marée », patron et clients y vont de leurs commentaires, et l'émotion forte du départ se transforme vite en ragots divers.

   L'intrigue est cousue de fil blanc (le lecteur comprend très vite qui a fait le coup) mais sait mettre en avant l'ambiance toute rurale bienpensante qui devient médisante sans tarder. Les secrets, les on-dits, les je le savais bien, il n'en faut pas plus qu'un nouvel arrivant dans le bourg pour en faire un coupable tout trouvé, ou décider de manière péremptoire que la mère est mauvaise de toute façon.

   Le dessin m'a souvent déplu (que ce bébé est laid !), tout comme les femmes aux visages durs et assez peu féminines. Elles ne sont pas à leur avantage : seins lourds, ventres proéminents assises là sur leur banc, mais elles sont aussi le reflet d'une réalité : regardez autour de vous, il n'y a pas que des top models !

Du fait divers à la découverte du coupable, il reste encore une fin dramatique saisissante qui vous glace les sangs : à ne pas offrir à une maman de jeunes enfants !

Un album qui vaut donc surtout pour son regard réaliste sur le vase clos de la vie rurale.

(et j'y vis, j'ai les mêmes peu ou prou)

 

Vents d'ouest, janvier 2010, 47 pages, prix : 13,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Benoît Springer et Vents d'Ouest éd.

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rhgre:nkjkj !!!!

6 Juillet 2013, 21:13pm

Publié par Laure

Cette nouvelle version imposée par Overblog est une calamité.

Une "admin" qui ne permet plus grand-chose (sauf peut-être à celui qui connaît le html sur le bout des doigts), plus rien d'intuitif, une organisation désorganisée qui perd (du moins enterre) tout ce qui a plus de 8 jours, un design limité à 3 ou 4 possibilités toutes plus moches les unes que les autres, et un esprit "microblogging" à la tweetfacegram où il ne faut surtout pas penser plus de 2 lignes, mais bombarder la planète de milliers d'images insignifiantes repiquées chez les autres. Ah oui, on ne peut plus répondre aux commentaires non plus. Enfin si, mais on ne sait pas comment. Pas dans l'admin en tout cas. Apparemment il faut le faire comme les lecteurs qui commentent : en allant lire son propre blog, et en commentant le commentaire. On ne peut même plus changer la couleur d'une ligne de texte, pour mettre quelque chose en avant, on n'a droit qu'à "gras, italique, souligné". Super.

Bien sûr que j'ai pensé à Wordpress (j'y ai même créé un tout petit clone qui dort). Mais pour un blog de 1500 articles (j'ignore d'où sortent les chiffres mis en colonne par Over-Blog dans les catégories, ils n'ont rien à voir avec la réalité qui dort de manière invisible dans les archives qui apparaissent "vides" au public), ce n'est pas si simple. La version hébergée de wordpress est insuffisante. D'autant qu'over-blog ne permettait pas l'export et qu'il fallait trouver des petits génies gentils du web. (d'ailleurs s'il y en a un quelque part...) Il me faudrait installer wordpress en local, utiliser un serveur ftp, choisir et payer un hébergeur et j'en passe. Je n'ai le temps ni l'envie.

Je vais lire et aller vivre un peu loin d'ici, ça me calmera peut-être. Si je ne regrettais pas de perdre 7 ans de lectures, je fermerais ce blog.

Over-blog ne mérite pas les blogueurs qu'il a et pour qui sait être patient, je trouverai une solution, un jour, peut-être, pour récupérer mon barda et aller voir ailleurs. (Parce que partir sans ma valise de 1500 billets ne m'intéresse pas)

Génial de savoir que ce blog a vu passer 656 720 visiteurs uniques depuis sa création, lesquels ont vu 1 514 038 pages. Et après ? Quelle précision pour une plateforme qui n'est même plus capable d'afficher les catégories choisies dans leur intégralité ! avec le bon nombre d'articles correspondants, qui a tout bonnement supprimé l'index auteurs soigneusement tenu à jour de plus de 800 lectures, alors entends-moi bien over-blog, toi et moi dorénavant, on ne va plus s'entendre. Plus du tout.

(ah super, pour ceux qui ont basculé de google reader à feedly, et pour tous ceux qui me suivent via un agrégateur probablement, vous allez voir passer l'intégralité de mes archives en nouveauté, croyez-moi, j'en suis bien désolée et pour rien dans l'affaire)

 

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La planète maths - Gisèle Bienne

5 Juillet 2013, 15:16pm

Publié par Laure

planete-maths.jpgMathilde est gauchère mais avant son entrée au CP, sa mère la force à « contrarier sa nature » pour la rendre droitière. Mathilde obtempère à contre cœur et c’est le début des ennuis et des difficultés en maths. Autant Mathilde aime les mots et composer avec, autant elle a du mal avec les maths, elle se dit « amatheuse ». Joli mot juste construit avec un a privatif.

 

Mathilde nous raconte son parcours de son entrée en CP à son entrée en 6ème, ses tourments intérieurs, les adultes en qui elle n’a pas confiance (surtout ses parents !), ses relations avec ses frères, le grand matheux et le petit plus fragile, son copain de classe Samuel, le maître qu’elle aime un peu en secret (à quelle époque est-on pour que le maître la choisisse pour aller lui acheter ses cigarettes après l’école et lui laisser la monnaie ? certainement pas de nos jours !)… mais si le récit intime est apaisé, égayé d’un poème de Jacques Roubaud qui rythme les chapitres, tout cela me semble un peu vain et ne va pas plus loin. La colère entrée, le théâtre d’ombres avec les mains, les dialogues avec  Peter Pan pour se libérer un peu de ses tourments intérieurs, Mathilde est intelligente et réfléchie, malgré toutes les qualités de ce roman du sentiment intérieur, je suis déçue par ce livre, qui ne me semble pas aller au bout de ses idées (l’absurdité qui consistait à contrarier les gauchers sous prétexte qu’il y aurait des bonnes et des mauvaises mains, l’incompréhension dans la relation parents-enfants ? , l’impuissance à supporter d’être nul en maths sans pouvoir agir (et avec ou sans lien à la latéralité contrariée ?), la toute-puissance des filières scientifiques ? Je ne comprends pas bien où l’auteur voulait réellement en venir, et cela m’a un peu gênée de rester sur cette faim (fin).

 

Je ne résiste pas à l’envie de citer le joli poème :

 

« Quand on est chat on n’est pas vache

On ne regarde pas passer les trains

En mâchant les pâquerettes avec entrain

On reste derrière ses moustaches

(quand on est chat, on est chat) 

 

Quand on est chat on n’est pas chien

On ne lèche pas les vilains moches

Parce qu'ils ont du sucre plein les poches

On ne brûle pas d'amour pour son prochain

Quand on est chat on n’est pas chien

On passe l'hiver sur le radiateur

(Quand on est chat, on n’est pas chien).

 

On passe l'hiver sur le radiateur

A se chauffer doucement la fourrure

Au printemps on monte sur les toits

Pour faire taire les sales oiseaux

On est celui qui s'en va tout seul

Et pour qui tous les chemins se valent

(Quand on est chat, on est chat). »      - Jacques Roubaud

 

(roman à partir de 10 ans)

 

L’école des loisirs, coll. Neuf, septembre 2012, 152 pages, prix : 9,20 €

Etoiles : stars-2-5__V7092076_.gif

Crédit photo couverture : © Séverin Millet et éd. L’école des Loisirs

 

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