Les jardins d'Hélène

Janvier 2024 en couvertures...

31 Janvier 2024, 20:25pm

Publié par Laure

En janvier, j'ai lu :

 

 

 

 

 

 

 

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Le fils du professeur - Luc Chomarat

20 Janvier 2024, 14:13pm

Publié par Laure

Un narrateur dont nous ne connaîtrons pas le prénom raconte son enfance, de son entrée à l’école maternelle jusqu’au baccalauréat, à St Étienne dans les années 1960, avec un passage obligé par le football. 

Cela pourrait paraître banal mais c’est terriblement attachant. Il y a une magie dans l’écriture qui berce entre attendrissement et étonnement, avec beaucoup de sensibilité (mais pas de sensiblerie). Car certains passages interpellent, l’incipit notamment “Quand j’étais enfant je trouvais tout normal. Ma mère m’enfermait régulièrement à la cave, dans le noir complet. Je trouvais ça normal”, alors que rien ensuite n’y reviendra. Il y a bien quelques bizarreries, mais l’ensemble trouvera sa clé dans la fin, jusque dans la toute dernière phrase. Et l’on se surprend à se demander si l’on a bien compris, on revient sur certains passages au début, ceux sur la mère entre autres, et là oui, bien sûr, tout était dit, de manière elliptique ; la fin éclaire tous les étonnements du lecteur, toutes les obsessions de l’enfant. Et une telle construction en apothéose, ce n’est pas si courant. 

Je ne connaissais pas Luc Chomarat, je n’avais jamais rien lu de lui, mais je vais désormais jeter un œil attentif à ses romans. 

 

Un extrait qui fera sourire un grand nombre de lecteurs, sur les dernières années collège : “Il y a aussi des cours qui disparaissent, heureusement. On ne fait plus de technologie ni de flûte à bec au bout d’un moment. En technologie on doit apporter un Té qui est une grande règle en bois inutile. La flûte à bec est un instrument pourri dont personne ne joue sur aucun disque et qui n’existe qu’au collège. Le prof de musique déteste le monde entier.”

 

La manufacture de livres, août 2021, 264 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-35887-774-9

 

 

Crédit photo couverture : © Deepol / plainpicture et éd. la manufacture de livres

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Lou ! Sonata 2 - Julien Neel

17 Janvier 2024, 09:09am

Publié par Laure

Lou est désormais une jeune adulte (depuis le tome 1 de Lou ! Sonata où elle était étudiante) et dans ce tome, elle se démène dans l’organisation d’un festival de musique à Mortebouse. 

Comment dire… 

Vivant en campagne, j’ai deux festivals de ce type autour de moi, dont l’un regroupe aussi un espace librairie avec dédicaces, et l’autre a été monté par des jeunes du village. Donc c’est pleinement crédible, mais à part s’agiter dans tous les sens pour brasser du vent, que se passe-t-il dans ce tome ? Oui il faut coordonner l’équipe de bénévoles, oui il faut s’assurer que tout se passe bien en temps et en heure et oui il n’y a jamais rien qui se passe comme prévu, mais délayer cela sur 140 pages sans autre trouvaille au scénario, c’est un peu léger non ? 

Alors oui des personnages reviennent mais il n’y a pas d’interaction avec eux, et si les lectrices de Lou ! vieillissent avec elle depuis le début, elles ne sont pas encore atteintes de dégénérescence visuelle au point de devoir lire des bulles en police de caractère corps 20 si ce n’est 30 sur certaines.

On a l’impression dans ce tome qu’il faut meubler pour arriver jusqu’au cliffhanger final qui annonce un tome 3, mais que c’est laborieux tant il n’y a rien à dire ! Limite j’ai trouvé bien plus intéressant le cahier final qui explique le travail de l’auteur-illustrateur, bien plus fouillé, bien plus recherché, bien plus joli. Est-ce la pression éditoriale ? Commerciale ? Parfois il faut savoir s’arrêter à temps. Même si clairement je n’ai plus l’âge du lectorat visé, en tant que lectrice curieuse je suis très très déçue, et en tant que professionnelle je sais que cette BD va plaire à toutes les petites filles fidèles et qu’elle n’aura pas besoin de moi pour en faire la médiation. Tiens, c’est ce qu’on se dit à chaque ouvrage commercial.

Aïe ça pique. 



 

Glénat, novembre 2023, 144 pages, prix : 17,50 €, ISBN : 978-2-344-04974-7

 

 

Crédit photo couverture : © Julien Neel et éd. Glénat

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Le lou en slip et le mystère du P silencieux - Lupano / Itoïz

2 Janvier 2024, 18:50pm

Publié par Laure

(le loup en slip tome 8, qui se lit tout à fait indépendamment des autres)

Ah la la, Grumo le zozio n’en peut plus de la langue française, de sa complexité et de ses exceptions : Mais pourquoi on entend le P du slip et pas le P du loup ? Pourquoi t’es le lou en slip et pas le loupe en sli ?Pas de panique, les vieilles taupes de l’académie des mots s’y connaissent ! 

Un régal si vous aimez la langue et ses subtilités, l’étymologie et les réparties saugrenues de nos deux compères (éclats de rire garantis), je ne sais pas si cet album va réconcilier les Anciens et les Modernes ou régler vos problèmes d’orthographe, en tout cas il éclaire et amuse, le tout dans un texte très travaillé (bourré d'assonances, de rimes et d’allitérations) et un dessin aux petits oignons. L’Académie Française en prend pour son grade, car la langue, ça vit et on en joue, ça emprunte aux uns et aux autres, on compose, on la tricote, on la détricote. 

Un très bon loup en slip avec ou sans son P.

Bonus : patarder, vous connaissez ? c’est canarder au lance-patates. Sérieux, on se marre avec leur vocabulaire chelou, lexique offert à la fin de l’ouvrage. 

(Livre emprunté en bibliothèque)

 

Dargaud, 10 novembre 2023, 40 pages, prix : 10,95 €, ISBN : 978-2-505-12479-5

 

 

Crédit photo couverture : © Mayana Itoïz et éd. Dargaud

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Carmen Ricci : le mystère révélé - Johanna Dijkstra et Pierrick Guillaume

1 Janvier 2024, 16:18pm

Publié par Laure

 

Premier thriller à quatre mains du duo à la ville comme à la plume : Johanna Djikstra, photographe et créatrice de mode, et Pierrick Guillaume, commandant à la PJ de Paris, et nul doute que leur parcours professionnel légitime le contenu de leur premier roman.

Aux pieds de Montmartre, une jeune femme est retrouvée morte. Carmen Ricci, commandant de police dans la vie et promeneuse tel un chat sur les toits de Paris à ses heures, ne croit pas à une mort naturelle énoncée au premier abord. 

Son enquête va la mener à Venise et faire ressurgir cas similaires antérieurs.

Le roman montre un bon dynamisme naturel et un personnage féminin fort : on la suit avec plaisir dans ses déambulations aux détails riches de mode haute couture et dans les canaux vénitiens où elle affirme son caractère bien trempé face aux hommes.

Mais c’est alors que naît une romance dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là (j’ai signé mon pacte tacite de lectrice pour un thriller, pas pour une histoire d’amour à l’eau de rose), si ce n’est qu’elle va déterminer en effet toute la seconde moitié du roman et il suffit d’une phrase page 202 pour que dès lors le lecteur comprenne le nom du tueur et ait toujours une longueur d’avance sur le texte. Quel dommage ! 

La lecture alors (qu’on imagine bien adaptée en série télé, aux scènes très visuelles), si elle reste agréable (et il reste 150 pages !), permet surtout d’arriver à la conclusion attendue, sans omettre un dernier twist un peu facile qui trouvera sans doute sa suite dans un nouvel épisode.

C’est donc un premier roman policier entraînant, avec quelques maladresses de débutant, mais qui à mon sens colle parfaitement avec le label Mazarine des éditions Fayard, qui publie notamment Aurélie Valognes, Zoé Brisby, Baptiste Beaulieu (avant qu’il ne passe à l’Iconoclaste) et JP Delaney pour le thriller. Une lecture détente, aux contours glamour et sensuels dans une intrigue policière au vocabulaire réaliste “police judiciaire”.

 

(Livre reçu en service de presse)


 

éd. Mazarine (Fayard), octobre 2023, 356 pages, prix : 20 €, ISBN : 978-2-863-74887-9

 

 

Crédit photo couverture : © Ségolène Girard et éd. Fayard.

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Décembre 2023 en couvertures ...

31 Décembre 2023, 20:57pm

Publié par Laure

En décembre, j'ai lu :

(et je n'ai toujours rien chroniqué tant l'année 2023 a été une année "travail H24")

 

 

 

 

 

 

 

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Novembre 2023 en couvertures...

30 Novembre 2023, 11:26am

Publié par Laure

En novembre j'ai lu :

 

 

En novembre j'ai vu :

 

Polar Park, série Arte en 6 ép.

 

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Le goût de la nectarine - Lee Lai

4 Novembre 2023, 14:46pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Géraldine Chognard

Max(ine) vit en couple avec une femme trans, Bron(wick). Cette relation les a coupées chacune de leurs parents. Max a une sœur, qui lui confie sa fille Nessie en garde deux jours par semaine pendant qu’elle travaille, depuis sa rupture avec le père de la petite. Max voit bien que sa sœur n’apprécie pas trop sa compagne. 

Bron est mal dans sa peau, n’arrivant pas à faire la paix en elle, embrouillée dans ses relations complexes avec les siens, elle n’a pas revu sa sœur et ses parents depuis des années.

La seule pour qui tout va bien, c’est Nessie ! La fillette ne se pose pas de questions et vit avec bonheur ces moments ludiques avec Bron et sa tante Max, au cours de leurs sorties en forêt notamment où elles laissent libre court à leur imagination dans leurs jeux.

Les aspects relationnels tant familiaux qu’amoureux montrent combien le sujet reste encore difficile pour tous et douloureux à vivre. La fraîcheur de l’enfance qui n'est pas encore conditionnée par les carcans des adultes fait un bien fou, et c’est par son biais que tous les protagonistes vont renouer un peu avec leurs proches et réussir à se parler.

J’ai eu beaucoup de mal avec le dessin, surtout dans ses pages “sauvages” où les personnages dans la course folle du jeu sont déformés et prennent une apparence presque animale, mais j’ai aimé l’aspect monochrome de l’album, dans des tonalités gris bleutées et noires. 

L’anecdote de la nectarine qui donne son titre à l’histoire est une belle image de la vie.  

L’amour, la tristesse, la famille, l’enfance, la joie sont des sujets universels qu’importe l’orientation sexuelle ou de genre, mais cette BD montre combien le poids des traditions et d’une pseudo norme est lourd à porter et à vivre.

 

 

Sarbacane, février 2021, 236 pages, prix : 25 €, ISBN : 978-2-37731-559-8

 

 

crédit photo couverture : © Lee Lai et éd. Sarbacane

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En salle - Claire Baglin

3 Novembre 2023, 11:19am

Publié par Laure

Claire (son prénom n’apparaitra que tardivement, c’est aussi celui de l’autrice) raconte en parallèle son embauche et son parcours dans une chaîne de fast-food à vingt ans, et des scènes familiales, du temps où âgée d’une dizaine d’années elle fréquentait ces restaurants avec ses parents, jusqu’à sa vie de jeune adulte vivant chez eux, observant la vie d’ouvrier en usine de son père.

Ce qui caractérise sans doute ce roman, c’est sa sécheresse. Une aridité dans le verbe et  l’émotion, le récit est assez factuel, linéaire sur une session de travail.  

L’essentiel est dans ce que ce roman ne dit pas et qui se lit entre les lignes : la soumission, l’obéissance d’une classe sociale modeste. Une lutte quotidienne pour paraître plus fort et ne pas se laisser écraser par de petits chefs. Mais subir le système qui  consiste à produire toujours plus et plus vite pour un salaire de misère pour que d’autres plus riches consomment, et vous traitent avec mépris parfois. Craindre le regard de l’autre sur son intérieur, ne pas inviter en l’absence des parents et sans prévenir, ce sont ces scènes-là que j’ai trouvées les plus touchantes.

Lapidaire dans son style, le rythme colle au sujet qu’il dénonce et en fait la réussite de ce court premier roman, un style à double tranchant que vous aimerez, ou pas. Clivant, mais intéressant.

 

 

Ed. de Minuit, septembre 2022, 158 pages, prix : 16 €, ISBN : 978-2-7073-4798-5

 

 

crédit photo couverture : © Les éditions de Minuit

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Octobre 2023 en couvertures...

31 Octobre 2023, 18:17pm

Publié par Laure

En octobre j'ai lu :

les romans du prix Landerneau pour lequel j'étais jurée :

 

 

 

 

 

Un choix vraiment difficile tant ces romans sont bons avec chacun des plus et des moins.

Mon vote est finalement allé à Humus de Gaspard Koenig, après avoir longtemps hésité avec Le grand secours, de Thomas B. Reverdy, qui a été proclamé lauréat de ce prix Landerneau le 25 octobre 2023.

Mes autres lectures, toujours non chroniquées (toujours

trop prise par le travail) :

 

En octobre, j'ai vu :

 

En octobre j'ai écouté :

 

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